jeudi 22 janvier 2015

Le potage s'épaissit: la pollution de nos sols

Le temps presse, car il y a urgence. Plus j'apprends sur l'état réel de la pollution et de l'empoisonnement universel de notre environnement et de notre milieu de vie immédiat, moins je supporte le fait de ne pas encore proposer d'articles "solutions", puisque ce blog se veut surtout un lieu de partage de solutions, autrement dit il se propose de répondre à la question : comment rester en bonne santé dans la soupe grâce à la détox et la protection. Mais puisqu'au fil de mes recherches je tombe constamment sur d'autres ingrédients et "condiments" de la soupe, je prends néanmoins le temps de les partager, parce qu'il y a encore un travail de prise de conscience et de sonnette d'alarme à faire, car cette pollution est invisible et insidieuse. Mais ses effets se manifestent bel et bien: affaiblissement progressif de nos organismes et de nos états psychiques, chronicité de nos bobos et finalement, quand la dernière goutte aura fait déborder le vase, la ténacité de nos maladies si les véritables causes ne sont pas prises en compte.

Pour convaincre de l'urgence à prendre en main notre santé à long terme et à prévenir des maladies plus graves dans l'avenir, je voudrais donc partager ici le premier des deux documentaires passés dans l'émission "Le monde en face" mardi dernier sur France 5. Le deuxième documentaire se trouve déjà dans la liste des ingrédients de la soupe; il s'agit de "Aluminium, notre poison quotidien".



Voici quelques citations que j'ai retenues:
"L'homme du 21e siècle serait donc exposé, contaminé."
"Rien n'est fait pour mettre à l'abri les citoyens d'aujourd'hui et ceux de demain. La phase des scandales elle est devant nous, elle n'est pas derrière nous."
Avocat spécialisé dans la pollution des sites industriels: "Pour connaître l'impact des produits chimiques sur notre santé, il faut du temps, le temps que le poison agisse dans notre corps. Les cancers peuvent se déclarer quarante ans après l'exposition aux produits toxiques."
"Pour Annie Thébaud-Mony, chercheuse en santé publique à l'INSERM, les contaminations pourraient toutes être évitées si les enjeux économiques ne primaient pas sur la santé des ouvriers et des riverains."
"Il est clair qu'il y a eu probablement des pressions sur les préfets pour qu'ils n'agissent pas vigoureusement contre cette entreprise. On est dans une situation de conflit d'intérêts entre la santé publique, donc l'intérêt général que devrait défendre le préfet, et un intérêt stratégique et économique. Et c'est sûr que la santé publique est perdante à tous les coups."
"Il est certain que nous sommes aux débuts de plusieurs scandales. Si on reprend l'amiante simplement, on a certainement à plusieurs centaines de milliers de riverains qui ont été exposés. Si maintenant on étend à toute la pollution industrielle, on est à des millions, des dizaines de millions de français qui subissent à un moment ou un autre ces pollutions industrielles. Les chiffres du cancer en France, je vais les rappeler, parce que c'est très important. On est passé de 150.000 nouveaux cas par an dans les années 80 à 355.000 nouveaux cas par an en 2012. Ces nouveaux cas de cancer sont associés à l'explosion de cancérogènes qui résultent des risques industriels."
 "L'état a cru mettre fin au scandale de l'amiante en versant une indemnisation de plusieurs dizaines de milliers d'euro à chaque victime. Et à ce jour aucun tribunal n'a condamné pénalement les responsables de ces catastrophes sanitaires."
"Aujourd'hui vous pouvez acheter un terrain pollué sans le savoir et surtout sans pouvoir vous en plaindre. Et pire: avec les nouvelles dispositions législatives et puisqu'on ne va pas retrouver le pollueur pour faire appliquer le fameux principe pollueur-payeur, c'est le propriétaire qui, malgré lui, va de façon inéluctable devenir le payeur de la dépollution"
Corinne Lepage: "La dépollution, il faut savoir que cela n'existe pas ! Quand on vous parle de dépollution cela veut dire qu'on racle un peu la surface du sol, qu'on met une toile d'isolation et qu'au-dessus on vous rajoute un peu de terre, cinquante centimètres ou peut-être un mètre au maximum de terre dite 'propre'. A une époque je m'étais renseignée aussi de savoir si cela valait le coup de faire des études épidémiologiques. On m'a expliqué à la préfecture que c'était beaucoup trop compliqué, que c'était difficile à mettre en place."
 "Les terrains pollués font donc désormais partie de notre quotidien. Et les générations futures ? Comment les mettre à l'abri de nos erreurs ?"
Marie-Odile Bertella-Geffroy qui dénonce une justice qui ne condamne pas les vrais responsables de crime de pollution: "Ce qu'il faudrait c'est un délit de pollution dans le code pénal. Le pollueur non seulement sera le payeur, mais sera le responsable, et le responsable pénal. On ne laissera pas en friche un terrain laissé par une industrie et qui polluera l'environnement. C'est peut-être la mentalité française: on ne fait rien, donc on ne sera pas responsable. Mais on est responsable de ne rien faire souvent. De ne rien faire, sachant qu'il y a un danger et sachant qu'il y a une protection possible."

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