3. Ouvrir la voie des intestins

Cet article nous donnera l'occasion de faire un petit résumé puisque les démarches présentées aux deux chapitres précédents concourent presque toutes à l'ouverture de la voie des intestins. La seule nouveauté ici va être ce que Klinghardt exprime en ces termes:

"The patient has to poop !"

... ce que je vais traduire grâce à un langage un peu moins familier par: "Le patient doit aller à la selle!" Pourquoi? Parce que:

"L'organe majeur de la détoxification est l'intestin. (...) Le premier pas de toute détoxification consiste à soutenir les émonctoires. Le plus important est l'intestin. (...) Je voudrais vraiment insister sur ce fait que 99% des toxines sont éliminées par l'intestin et non pas par les reins. C'est pour cela que l'intestin est tellement important." (Interview(de) du docteur Klinghardt au Detox Kongress 2014)

Cet article nous permettra aussi d'aborder un peu plus concrètement la deuxième partie de la triade de la détoxification: les parasites et micro-organismes.
Qu'avons nous fait alors jusqu'ici pour rendre justice au rôle éminent des intestins ?

1. Pour éviter la réabsorption des toxines par les parois intestinales, nous tapissons l'intestin de fixateurs.
2. Ainsi les toxines qui arrivent dans l'intestin sont non seulement capturées et éliminées par les selles au lieu d'être réabsorbées, mais en plus elles ne sont plus en mesure de causer davantage d'inflammation à la paroi intestinale ni de contribuer ainsi à sa perméabilité.
3. Pour soigner un intestin malmené par de longues années de toxicité et donc d'inflammation chronique et pour augmenter sa performance dans la détoxification, nous avons introduit l'Aloé Véra, les aliments lactofermentés à l'ancienne (probiotiques) et le mélange Schliebusch pour commencer à casser les biofilms intestinaux et améliorer l'absorption des substances administrées.

Ce que j'adore avec un produit naturel ou les démarches thérapeutiques intégratives, c'est qu'un seul produit ou un seul geste thérapeutique fait toujours d'une pierre plusieurs coups. Vous allez voir plus bas que les remèdes proposés par Klinghardt se trouvent toujours à la croisée entre plusieurs chemins thérapeutiques. Cela va être le cas également de notre prochain outil que nous allons ajouter à notre trousse et qui est en continuité directe avec le mélange Schliebusch, qui, lui, soigne l'intestin et augmente sa capacité d'absorption des substances nutritives en le débarrassant de ses biofilms et par là-même d'une partie de nos parasites et vers intestinaux. Il s'agit des lavements:

"Pour soutenir l'intestin, nous faisons des lavements pour évacuer efficacement les selles. Nous avons pour cela les lavements au café que certains de nos patients font quotidiennement. (...) C'est aussi notre méthode de choix, à côté du drainage lymphatique, lorsque nos patients rencontrent des problèmes lors de la détox ou se sentent vraiment mal." (Klinghardt dans la même interview)

Les lavements pour la détox, mais aussi ...

Pour ouvrir la voie des intestins, on se sert alors des lavements pour remettre en route les selles qu'on devrait évacuer au moins une fois par jour. Et comme vous vous en doutez certainement déjà, aider à l'évacuation des selles n'est qu'un effet secondaire pratique d'un lavement. Selon le liquide utilisé, un lavement comporte de nombreux autres avantages qui sont les bienvenus. Voici ce que Klinghardt explique à propos des lavements au sein de sa méthode de détox. Cela fera beaucoup d'informations d'un coup qui seront précisées par la suite et insérées dans la vision globale du docteur Klinghardt:

"Il est très important de savoir à propos de l'intestin que lors de l'élimination des toxines par les voies intestinales, le microbiome s'altère. Les bons microbes sont submergés par les microbes pathogènes, particulièrement les parasites. De nos jours nous avons constaté une augmentation considérable de la charge parasitaire chez nos patients. C'est un des domaines le plus passé sous silence dans la médecine, et pour moi le domaine le plus important lors de toute détoxification: le patient intoxiqué a des parasites! Il peut être utile de commencer par le traitement anti-parasitaire car beaucoup des parasites que nous rencontrons ont une capacité incroyable à concentrer les toxines de notre corps dans leurs propres organismes. Ils arrivent ainsi à nous soulager d'une charge importante de toxines. Cela signifie que le ver qui sort, emporte plus de mercure et plus de glyphosate avec lui que n'importe quel protocole de détox. C'est pour cette raison que nous insistons sur le traitement aux lavements. Nous travaillons beaucoup avec du dioxyde de chlore (le MMS). Nous pratiquons les protocoles de Gubarev avec du lait et beaucoup de sel de mer. Des lavements avec de l'huile essentielle ozonisée de menthe poivrée et d'autres huiles ozonisées, et les Rizol selon le docteur Steidl. C'est donc notre première étape de soin: éliminer les toxines et métaux lourds à travers les intestins et s'attaquer aux parasites.
Pour soutenir l'action antiparasitaire nous utilisons une fougère du nom de mimose pudique (Mimosa Pudica) qui fait en sorte que les parasites ne se désagrègent pas, mais quittent le corps entiers. Ceci est très important puisque les parasites, en sortant du corps, emmènent en eux beaucoup de toxines. Si nous donnons des produits pharmaceutiques, cela explose les vers qui relâchent alors toutes leurs toxines dans notre propre corps."

En résumé, Klinghardt se sert donc des lavements pour:

1. évacuer massivement les selles
2. se débarrasser des parasites et des vers intestinaux ...
3. qui emmènent avec eux des quantités de toxines.
4. calmer les crises de détox dues à une trop grande mobilisation de toxines (et à un transport/fixation intestinale insuffisante)

Nous sommes là en plein dans sa triade de la détoxification: Klinghardt ne procède jamais à une détox sans à un moment ou un autre s'attaquer aux parasites et aux micro-organismes. Il ne procède jamais non plus à un déparasitage sans l'associer à un protocole de détoxification, puisqu'il difficile d'empêcher que certains parasites relâchent leur toxines stockées dans notre organisme. Ces deux démarches sont toujours accompagnées d'efforts pour déceler d'éventuels traumatismes psychologiques non-résolus ou des schémas émotionnels négatifs qui ont pour effets que le corps dans certaines zones cibles "s'accroche" à certaines toxines et/ou microbes. Dans le fascicule "Protocoles thérapeutiques" de l'Institut de Neurobiologie selon Klinghardt (www.ink.ag) il est écrit:

"Il est important de traiter les microbes des plus grands au plus petits puisque les micro-organismes plus grands sont souvent eux-mêmes infectés par des microbes plus petits: 1. parasites (pluricellulaires), 2. protistes, protozoaires (amibes, giardia intestinalis, babesia), 3. champignons (candida, moisissures), 4. bactéries et mycoplasmes 5. nanobactéries, 6. virus (Herpès) 7. prions.
La mort des micro-organismes peut libérer les neurotoxines et les métaux lourds qu'ils avaient stockés dans leurs organismes, d'où l'importance de pratiquer un bon protocole de détoxification en parallèle.
Souvent ce n'est que la résolution de conflits psychiques et émotionnels qui arrivent à guérir durablement les maladies chroniques."

Déceler les raisons d'une rechute

Je rappelle ici avec mes propres mots les propos de Klinghardt exposés dans l'article sur la triade de la détoxification: Il est important de savoir que lors d'une détoxification qui porte ses fruits, les parasites et microbes vont se réveiller à un moment ou un autre. On s'en rendra compte par une rechute de notre santé. Lorsque une ou plusieurs zones entières du corps ont été débarrassées de leurs toxines et métaux qui maintenaient les parasites et microbes dans une certaine dormance, arrive le moment où les microbes s'activent mais où le système immunitaire n'est pas encore assez réveillé dans cette zone pour remarquer leur présence. C'est à ce moment stratégique qu'il convient d'ajouter à notre protocole de détox les remèdes et démarches anti-microbiens et anti-parasitaires, dont les lavements font partie intégrante.

Bien évidemment, il n'est pas facile pour nous de faire la différence entre une crise de détox induite par une erreur de protocole de notre part ou par le réveil des parasites. Klinghardt utilise son Autonomic Response Testing (ART) pour lui indiquer la marche à suivre. A mon niveau, je ne peux qu'essayer certaines choses et voir ce qui porte ses fruits.

Le traitement des parasites

Selon Klinghardt, les parasites et autres microbes, dont bien sûr la spirochète de lyme qu'il vise particulièrement dans nombre de ses traitements, ne peuvent être affrontés que par les deux bouts du corps: oralement et rectalement.

a. Le traitement oral

Oralement Klinghardt utilise entre autres substances plus spécifiques les remèdes suivants:

1. Mimosa Pudica (mimose pudique)
   * 1g, 2x par jour
   * anti-parasitaire et neuro-régénératif
   * Klinghardt à ce propos:
   

   "La mimose pudique est une plante ayurvédique. Elle est 30 fois plus puissante que le meilleur des anti-parasitaires pharmaceutiques. Commencez avec 1/2 càc 2x par jour et 2 jours par semaine, puis augmentez au fur et à mesure jusqu'à atteindre 1càc par jour (en une prise) pendant 3 mois."

2. CurcuSyn (chez Biopure: curcuma, gingembre, poivre noir et racine de Mahonia)
   * 2 gélules 3x par jour avec les repas avec une càc d'huile de noix de coco
   * anti-inflammatoire (curcuma), anti-parasitaire (gingembre, qui augmente aussi l'absorption de la curcumine)
   * Klinghardt s'est rendu compte que ce produit incite les cellules à se débarrasser du mercure, du plomb et d'autres métaux, ce qui l'a amené à déplacer l'usage de ce produit vers la détox intracellulaire des métaux. Son pouvoir anti-parasitaire et anti-inflammatoire n'en reste pas moins intéressant.
3. Ail lyophilisé par froid (freeze dried garlic)
   * commencer avec 1 gélule 3x par jour à chaque repas et augmenter doucement jusqu'à trois gélules 3x par jour.
   * encore un autre produit multi-casquettes aux croisements de la détox, de l'anti-parasitaire et anti-cancer. Klinghardt:

   "L'ail améliore grandement le transport des toxines et métaux mobilisés par la coriandre, le CurcuSyn ou les peptides de la chlorella. Elle marie idéalement la détox des métaux et le traitement anti-parasitaire, anti-bactérien, anti-viral et anti-fongique. Nous l'utilisons avantageusement dans tout le traitement pour le candida et les levures."

b. Le traitement rectal

C'est ici bien sûr que les lavements jouent leur rôle, mais aussi un produit de chez Biopure qui s'appelle Nexus, un suppositoire à base d'ail et d'artémisinine. On l'insère une fois par jour avant d'aller se coucher et se prend pendant plusieurs mois. Voilà ce qu'en dit Klinghardt: 

"Le Nexus est un suppositoire qui est inséré la nuit dans le rectum. Il contient de l'artémisinine qui est un antimicrobien fantastique pour les protozoaires, alchardie, amibes, tricomonas, babesia, malaria et quelques autres. Ce sont des micro-organismes unicellulaires intelligents qui jouent un rôle énorme dans les maladies chroniques modernes. L'autre ingrédient est l'aïl lyophilisé à froid dont les patients arrivent à avoir le goût dans la bouche quelques minutes après insertion ce qui montre qu'ils l'absorbent efficacement et qu'il circule avec le sang. L'aïl sous cette forme chasse les microbes du foie qui est souvent chargé en microbes et parasites. L'effet est donc à la fois local et systémique."

En ce qui concerne les lavements, il en existe deux types:

1. les lavements de rétention
2. les lavements purgatifs

Les lavements purgatifs se font avec de plus grandes quantité d'eau (cela peut aller jusqu'à 2 litres) et servent souvent à nettoyer le colon pour que le lavement de rétention puisse exercer son plein effet. Il y a aussi certains liquides de lavement qu'on ne peut pas retenir trop longtemps compte tenu des substances qu'elles contiennent (l'ail par exemple).

Voici les lavements qu'utilise Klinghardt dans le cadre du déparasitage:

1. lavements au café
2. lavements avec du MMS (dioxyde de chlore)
3. lavements selon le protocole de Nikolai Gubarev
4. lavements avec des huiles ozonisées selon le docteur Steidl

De mon côté j'utilise aussi le lavement à l'ail pour imiter l'effet du Nexus. Je n'ai pas été capable de le retenir très longtemps jusque-là (pas plus de quelques minutes), mais j'essaie de trouver le bon ratio. Parfois je fais aussi un mélange ail-café. Pour complètement imiter l'effet du Nexus, il faudrait ajouter de l'artémisinine (artemisia annua, armoise annuelle) au liquide.

Le protocole de Gubarev a été mis au point par Nikolai V. Gubarev pour traiter le "rope worm". Je n'ai pas trouvé de sites français qui en parlent pour l'instant, je ne peux donc que donner le nom anglais de ce parasite découvert récemment. Voici deux études (un et deux, en anglais) menées par Gubarev et son équipe. Ce ne sont pas des études publiées et elles ne sont pas non plus répertoriées sur PubMed, mais je fais confiance au jugement de Klinghardt et aux nombreux témoignages des internautes sur les blogs et forums (comme ici par exemple) qui ont essayé ce protocole avec succès. Il s'agit en fait d'une série de lavements de rétention avec un lavement purgatif à l'eau (2L) avant et après. Les liquides de rétention correspondent aux stades de développement différents du "rope worm". Il existe 5 liquides différents qu'il faut retenir pendant un heure au moins:

• lait entier et 2 càs de sel de mer
• eau et 2 càs de bicarbonate de soude
• eau infusée avec des feuilles d'eucalyptus et de l'huile essentielle d'eucalyptus suivi d'un lavement à l'eau et au jus de citron
• eau morte
• eau avec du vinaigre de cidre de pommes

J'exposerai en détail ces lavements quand je les aurai moi-même utilisés et quand il sera l'heure d'exposer les protocoles anti-parasitaires de Klinghardt. Dans le cadre de la prétox, je préfère me cantonner à deux lavements que je pratique déjà et dont l'optique est moins le déparasitage que le soutien du foie et l'évacuation des selles, donc l'ouverture des intestins. Le déparasitage est un effet secondaire pratique.

1. lavement au café
   • 2x par semaine, voire plus, notamment en cas de douleurs, voici la "recette" que je pratique. Je prends une eau faiblement minéralisée pour les lavements, du genre Volvic ou Montroucous. Je déconseillerais l'eau du robinet!
   • nettoie le foie et stimule son activité détoxifiante
   • augmente le flux de bile chargée de toxines
   • ouvre les canaux biliaires
   • stimule le système enzymatique connu sous le nom de Glutathion S-Transférase (GST)  capable de réduire le Glutathion oxydé pour qu'il puisse servir à nouveau.
2. lavement à l'ail
   • 1 litre d'eau ou 1 litre de lait (1/2 litre pour le début c'est déjà bien)
   • 1 à 3 gousses d'ail écrasées dans le liquide bien mélanger
   • filtrer le liquide
   • faire un lavement purgatif à l'eau d'abord puis
   • faire le lavement avec le liquide de rétention

Les finances n'étant pas au beau fixe pour le moment, je continue ma prétox avec le strict minimum et les produits qui me restent. Voici ce que je fais en ce moment:

• argile verte: le seul fixateur qui me reste. Je l'utilise pour faire mon mélange Schliebusch un peu personnalisé (je previens: c'est plutôt immonde à avaler):
  • 1 càc d'argile verte mélangée avec assez d'eau pour que le psyllium ne gélatinise pas trop rapdidement
  • 1 càs de Pysllium 
  • 1 vaporisation d'un spray à la propolis
  • 15 gouttes d'EPP (extrait de pépins de pamplemousse)
• électrolytes ("Matrix Electrolytes" de chez Biopure, la boîte est presque terminée)
• plasma marin (eau de Quinton)
• légumes lacto-fermentées avec de l'ail et du curcuma frais, faits maison bien-sûr
• ail des ours: il me reste encore la teinture mère de chez Biopure. Quand celle-ci sera terminée, je passerai à celle que je me suis préparée moi-même avec de l'ail des ours cueilli fraîchement dans la forêt.
• jus de légumes/fruits

Je ne fais donc pas en ce moment une prétox selon les règles de l'art, mais on fait avec ce qu'on peut... Je pense qu'avec les produits que je viens de lister je m'occupe plus des parasites et microbes que des toxines. Mais comme dit Klinghardt: éliminer les parasites élimine en même temps les toxines qui se trouvent dans leurs organismes. Faire d'une pierre deux coups, cela me va !