jeudi 29 mai 2014

Vous avez dit symptômes ?

(suite du dernier article "D'où je pars". Cet article explore de manière superficielle les symptômes d'une intoxication au mercure. On retrouve peu ou prou les mêmes symptômes pour toute la pléthore de toxines et substances chimiques qui s'accumulent dans nos organismes.)

Quels sont donc ces symptômes et qu'est-ce qui me porte à croire qu'une intoxication au mercure et à la soupe en est le principal responsable?

Nous vivons dans une drôle d'époque. Au cours des six dernières années de recherche et d'investigation, de consultations et de traitements, toujours à la poursuite de la cause des causes de mes symptômes, j'ai eu affaire à de nombreuses affections: lyme, candida, intolérance au gluten, au lait, électro-sensibilité aux ondes, les pesticides et autres pollutions environnementales, et récemment le "pyrrole disorder" ou la pyrroluria ou encore HPU/KPU, affection dont les anglophones semblent bien plus au courant que nous, puisque j'ai eu grande difficulté à trouver le nom français de ce trouble.

La pyrroluria comme toutes les autres affections n'a pas dérogé à la règle: la liste de ses symptômes se lit comme un copié-collé de ce que je vis. Ce trouble, caractérisé par un déséquilibre marqué entre le cuivre et le zinc, peut avoir comme causes le stress, une faiblesse surrénale et/ou thyroïdienne, une intoxication aux métaux lourds (qui bouleversent le métabolisme du cuivre et du zinc), et - comble de la confusion - est lié d'une manière mystérieuse à la maladie de lyme qui, elle, peut-être favorisée par le mercure qui, lui, agit défavorablement sur les surrénales et la thyroïde selon les personnes, tout en sachant que lyme peut entraîner une hypothyroïdie, qui à son tour ... (vous voulez vraiment que je continue ... ?)

C'est la même rengaine pour chacune des autres maladies qui s'arrogent la palette presque toute entière des symptômes dont souffre une immense majorité des personnes atteintes de troubles chroniques, ces troubles qui vont et viennent tout en empirant, ces symptômes "bizarres", difficilement saisissables car très souvent mêlés à des manifestations psychologiques, ce qui amène beaucoup de médecins à ranger leurs patients dans la catégorie psycho-somatique. A ce propos, l'Afssaps, l'organisme qui tente de digérer la pléthore de la littérature scientifique pour en faire une synthèse à l'attention des médecins, a même mis en place depuis 2005 un "protocole" qui se fait passer pour un examen destiné aux personnes « présentant des troubles qu’elles estiment liés à la présence d’amalgames dentaires ». En vérité, il s’agit d’orienter toutes les personnes soupçonnant leurs métaux dentaires de contribuer à leur pathologie vers quelques "spécialistes" qui utiliseront des indicateurs d’intoxication totalement inadéquats pour une exposition au long terme à de faibles doses (analyses de sang et d’urine qui ne peuvent mesurer de manière fiable qu'une intoxication aigüe) puis qui conseilleront un suivi psychiatrique, ainsi que l’annonce déjà le rapport de l’Afssaps :
« le traitement adéquat des patients présentant ces plaintes liées aux amalgames dentaires relève d’une psychothérapie ou d’un traitement psychiatrique ».
Voilà pour ce qui est de la situation de l'intoxication aux amalgames dans notre pays. Ne comptez pas sur l'aide de nos organismes de santé publics si vos amalgames dentaires vous ont intoxiqués.

Quand bien même les preuves s'accumulent depuis 200 ans (un médecin allemand avait estimé le nombre d'études discréditant l'amalgame à plus de 17.000), le sujet reste sensible, car constater l'intoxication chronique dues aux amalgames dentaires revient à accepter une affection iatrogène, c'est-à-dire provoquée par les soins médicaux eux-mêmes. Il suffit de prendre la mesure de l'échelle à laquelle cette intoxication a eu lieu, et on comprend les réticences à divulguer massivement la toxicité des amalgames. Il est intéressant de constater que récemment le vent est en train de tourner et la nocivité des amalgames gagne en reconnaissance. Dans la résolution 1816 de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe, il est enfin recommandé ce qui s'impose au bon sens:
"7. L’Assemblée appelle instamment tous les Etats membres à prendre les mesures de prévention suivantes en ce qui concerne les métaux lourds les plus toxiques tels que le mercure:
7.1. interdire ou restreindre, lorsque cela est possible et approprié, l’utilisation des métaux lourds par l’industrie, l’agriculture et le secteur médical, et, en ce qui concerne ce dernier notamment, par la restriction, voire l’interdiction, des amalgames comme matériaux d’obturation dentaire."
Mais la route est encore longue car ...
"... l’Ordre national des chirurgiens-dentistes (ONCD), l’ADF et le syndicat de dentistes majoritaire CNSD n’ont jamais reculé devant des arguments fallacieux, voire totalement faux, ni devant des valeurs erronées pour faire croire aux praticiens que l’amalgame ne poserait aucun problème de santé publique." (communiqué de presse du NaMd)
Mais revenons à ce qui nous intéresse plus particulièrement dans cet article : quels sont donc ces symptômes récurrents ? Parmi eux on trouve :
  • fatigue chronique
  • fatigue des surrénales
  • fatigue thyroïdienne
  • allergies
  • maladies auto-immunes
  • asthme
  • syndrome du colon irritable
  • candidose, champignons
  • douleurs articulaires, dans les genoux
  • mains et/ou pieds froids, même en été
  • anémie
  • vertiges ou sensations d'instabilité
  • fibromyalgie
  • insomnie
  • syndrome de déficience d'attention (attention deficit disorder)
  • hyperactivité
  • dépression légère à moyenne
  • troubles bipolaires
  • anxiété
  • repli sur soi-même
  • difficulté de concentration
  • problèmes de mémoire à court terme, oublis
  • troubles de lecture
  • seuil bas de tolérance au stress
  • sauts d'humeur
  • irritabilité, explosion de colère
  • intolérance à une forte lumière, au bruit, aux odeurs fortes
  • etc, etc...
Dans son livre "The China Study" (le "Rapport Campbell" en français), l'auteur Colin T. Campbell parle des "maladies de civilisation". Peut-être pourrait-on étendre ce terme à "symptômes de civilisation", ou plutôt "symptômes de drôle d'époque". L'époque d'une civilisation à bout de souffle, marquée par un appauvrissement des sols, une pollution des sols, de l'air, de l'eau, de nos maisons, par une pollution électro-magnétique omniprésente, par la toxicité croissante de nos aliments d'un côté, leur perte de vitalité de l'autre, par un train de vie "hors sol", pressé et poussé par l'efficacité, le rendement, la quantité plutôt que la qualité, par une ignorance ahurissante des lois de la nature et de la vie, par une confusion grandissante due à la multiplication des vues et systèmes, et pour finir par une dégénérescence morale. Comment ne pas tomber malade dans cette civilisation ? Mais au moins cela explique pourquoi les mêmes symptômes reviennent sans cesse: ils sont tous liés à une seule cause : notre mode de vie, et par là même, ils sont multifactoriels, car notre mode de vie n'est qu'en partie choisi et pour une autre part subi: pollution, soins qui rendent malades, aliments dénaturés, chômage, conditions de travail etc...

Cela explique aussi pourquoi chaque spécialiste a la fâcheuse tendance (en toute bonne foi et certainement inconsciemment, car c'est tentant) de ramener la plupart des autres "syndromes de drôle d'époque" à sa propre spécialité. Ainsi on entend des phrases comme "on peut considérer qu'une grande majorité de la population est intoxiquée au mercure" ou alors "La borréliose (lyme) est en passe de devenir une épidémie, et beaucoup de gens l'ont sans le savoir". On entend ce même genre d'affirmations pour le candida, le déséquilibre cuivre-zinc et bien sûr aussi pour les intoxications aux métaux lourds. Leur omniprésence et proportion croissante dans notre environnement par contre, en fait un facteur décisif.

Cela ne facilite pas notre travail individuel pour identifier la source véritable de nos problèmes de santé. Passé un certain temps en mode investigation sur le net, à la recherche de la maladie ou du dysfonctionnement qui correspondrait le mieux à mes symptômes, je finissais plus par avoir le vertige que par acquérir une certitude accrue sur la cause réelle de mes problèmes de santé. Au lieu de remonter à la cause des causes, je finissais toujours par me retrouver avec un serpent qui se mort la queue ou alors une espèce de nœud gordien. Je m'explique: l'affection A pouvait avoir comme cause un certain déséquilibre. Donc, on se dit "Chouette, que faut-il faire pour rééquilibrer?" Mais plus loin on apprend que A peut aussi être causé par d'autres maladies: les B, C et D. Donc on regarde B qui, elle, peut être induite par C. Et à C on apprend qu'elle est grandement influencé par A, D et Y ... Pour faire concret: un certain type de symptômes renvoient à la maladie de lyme, mais plusieurs malades ont vu un nombre important de symptômes disparaître après avoir détoxiné le mercure. On entend donc que beaucoup de symptômes normalement associés à lyme étaient en fait dus à l'intoxication chronique aux mercure (ou aux métaux lourds en général). Comment s'y retrouver ?

Et bien, il ne nous reste qu'à expérimenter nous-mêmes. Faisons l'expérience. Faisons confiance à notre ressenti, notre intuition. De toute façon, nous n'avons pas d'autre choix. Si vos symptômes sont effectivement liés à une intoxication chronique aux métaux lourds et que vous arrivez avec votre "maladie" chez le médecin, la plupart d'entre-eux vont soit soutenir que vous êtes en parfaite santé, juste un peu stressé, soit vous diagnostiquer avec une maladie imitée par les métaux lourds (on appelle le mercure "le grand imitateur") du genre fibromyalgie, sclérose en plaques ou troubles maniaco-dépressifs. Ces médecins qui prêtent foi à leurs organismes officiels tels que l'Afssaps ne pourront pas diagnostiquer une intoxication chronique au mercure induite par les amalgames, car lesdits organismes nient la possibilité même de la chose.

Il nous faut donc nous instruire nous-mêmes. Faisons des recherches approfondies sur internet et dans les livres, tout est déjà là. Demandons aux médecins, aux naturopathes et autres thérapeutes en qui nous avons confiance, et quand nous aurons le vertige, car tous les serpents se mordent la queue, tranchons alors ce nœud gordien par notre intuition. Suivons alors le traitement proposé et faisons l'expérience de ses résultats. Je connais peu de gens - c'est un thème récurrent sur les forums et autres blogs  - qui n'ont pas tâtonné et essayé de multiples traitements sans succès avant de tomber sur la cause des causes.

En ce qui me concerne, j'ai le ressenti d'être au bout de mon tâtonnement. Mais ce tâtonnement ne m'était pas inutile, au contraire. J'ai énormément appris sur moi-même, mon fonctionnement physique et émotionnel, sur la physiologie et je n'ai pas fait que des mauvais choix: la suppression du gluten et de tous les laitages m'ont apporté plus de bien-être. D'ailleurs le paragraphe 15 de sa déclaration sous serment devant la cour d'appel de Columbia, Boyd E. Haley confirme mon ressenti:
"L'importance évidente de ces données est que la rétention de mercure dans le corps d'une personne consommant beaucoup de laitages, se révèle beaucoup plus élevée."
Le régime crudivore à la sauce Irène Grosjean et Thierry Casasnovas m'a fait redécouvrir la joie des fruits et légumes, et me fait sentir plus vivant. La suppression de tous les excitants (thé, café, toute forme de sucre hormis celui dans les fruits, réduction du sel) m'ont également permis de me rendre compte du vrai état de fatigue de mon corps.

En bref, tout un tas de rencontres, de connaissances, d'essais réussis ou non qui m'ont amené là où j'en suis maintenant, à savoir la chélation du mercure et des métaux lourds comme principal coupable de mes symptômes (notamment mes symptômes de problèmes de mémoire, de concentration, de brouillard mental, de fatigue invalidante, de tensions au niveau du crâne, et un bas-ventre très gonflé malgré ma minceur)

J'ai donc pris la décision d'essayer la chélation selon le protocole du docteur en chimie Andrew Cutler, telle que décrite dans son livre "Amalgam Illness, diagnosis and treatment". J'ai rendez-vous avec ma généraliste-naturopathe lundi prochain pour savoir si elle veut me soutenir dans ce projet. J'espère d'ailleurs qu'elle lit assez bien l'anglais pour que je puisse éventuellement lui prêter le livre, qui est d'une lecture assez ardue pour un profane en médecine/chimie à certains passages.

Les articles de ce blog vont m'accompagner dans cette chélation, mes problèmes rencontrés et les solutions que j'aurai trouvées, ainsi que tous les résultats de mes recherches et la compréhension que j'en ai acquise. J'espère que ce blog sera non seulement utile à aider ma mémoire (qui n'est pas des meilleures), mais aussi toute personne qui a eu l'intuition que les métaux lourds et les poisons environnementaux pourraient être à l'origine de ses problèmes.

N'hésitez pas à me laisser des commentaires. Cela pourra m'encourager, et cela me donne la mesure du nombre de personnes intéressées par ma démarche.

Merci et à bientôt.

    1 commentaire:

    Anonyme a dit…

    Bonjour
    Où en êtes vous maintenant ? J'ai comme vous la forte intuition que le dénominateur commun à tous ces symptômes est le mercure. Mon généraliste naturopathe est prêt à me suivre pour la dépose d amalgames mais me dit qu en général les effets sont loin d être miraculeux même pire! Du coup je ne sais pas quoi faire !